[TEST] Caligo, une introspection dans l’obscurité

Développé par le studio indépendant Krealit et édité par Sometimes You, Caligo est un jeu narratif de type « walking simulator » disponible depuis le 3 avril 2025 sur Xbox Series X|S, Xbox One, PlayStation 4 et 5, Nintendo Switch et PC.
Proposé uniquement en format numérique, ce titre nous plonge dans une expérience contemplative où l’action laisse place à la réflexion.
À travers une mise en scène minimaliste, le joueur est invité à revisiter les moments clés d’une vie, guidé par une entité énigmatique vers une décision finale : revivre ou disparaître.

Entre vie, mort et souvenirs

Le cœur de Caligo repose sur une narration introspective. Le joueur incarne un personnage en quête de sens, confronté à ses souvenirs et à une entité qui l’accompagne vers une ultime décision.
L’histoire, bien que volontairement floue et ouverte à l’interprétation, aborde des thèmes universels comme les regrets, les choix de vie et la mort.
Malheureusement, l’intégralité des dialogues est en anglais sans sous-titres français, ce qui peut freiner la compréhension pour les non-anglophones.
L’écriture oscille entre profondeur et prétention, et le jeu peine parfois à maintenir l’attention du joueur, notamment à cause d’un rythme très lent.

Ombres et lumières

Visuellement, Caligo alterne entre des environnements réussis et d’autres plus datés.
Certains passages, notamment ceux jouant sur les effets de lumière, offrent de belles ambiances oniriques.
D’autres zones, plus ternes, rappellent les productions indépendantes du début des années 2010. La direction artistique cherche à évoquer le rêve, le cauchemar et la transition entre les mondes, mais les limitations techniques du moteur graphique nuisent à l’impact global.
En revanche, la bande-son se distingue par ses compositions planantes et mélancoliques, qui accompagnent efficacement le ton du récit.
Les bruitages sont corrects, mais les doublages vocaux manquent de conviction.

Une expérience minimaliste

Caligo ne cherche pas à révolutionner le genre du walking simulator. Il s’inscrit dans une tradition contemplative où l’interaction est réduite au strict minimum.
Pas de combat, pas d’énigmes, pas d’inventaire : le joueur avance lentement dans des décors semi-interactifs, ramassant quelques dessins au passage.
L’absence de bouton pour courir accentue la lenteur du rythme, ce qui peut devenir frustrant.
L’expérience se rapproche davantage d’un roman visuel que d’un jeu vidéo traditionnel, ce qui en fait un titre très spécifique, destiné à un public averti.

Une parenthèse courte et sans retour

La durée de vie de Caligo oscille entre 1h30 et 2h, selon le rythme du joueur. Il s’agit d’une expérience unique, sans rejouabilité ni embranchements narratifs.
Une fois la décision finale prise, le jeu ne propose aucun contenu additionnel ni variation de scénario.
Ce format court peut convenir à ceux qui cherchent une pause narrative, mais risque de laisser sur leur faim les amateurs de récits plus étoffés ou interactifs.